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Week-end “Grande Voie” à la Sainte Victoire

Un bilan d’un week-end pleins d’émotions. 6 courageux stagiaires et un enthousiaste moniteur ont décidé d’aller visiter la Sainte Victoire, cette forteresse de rocher surplombant Aix-en-Provence.

Après un trajet sans histoires et une bonne nuit de sommeil, nous voilà, frais et dispos, prêts à attaquer une première journée. Objectif : 2 voies côte à côte de la falaise du Prieuré, à l’ouest du massif : “En Avoir ou Pas” et “Le Super Pilier du Puits”. Nous ne souffrons pas trop dans la marche d’approche, malgré sa longueur, mais l’inquiétude monte au fur et à mesure : le vent, célèbre ici pour sa violence, gagne en puissance au fil de notre montée. Nous arrivons au pied de la voie, et les bourrasques sont d’une telle violence qu’elles nous font tituber. Nous décidons de tenter malgré tout l’ascension, mais n’avons même pas le temps de tous faire la première longueur avant de devoir nous rendre à l’évidence : avec le vent furieux qui cherche à nous arracher de la paroi et le matériel accroché à notre baudrier qui vient nous fouetter le visage, la montée ne sera pas seulement difficile : elle sera carrément impossible. Vaincus, nous rappelons dans la voie et rentrons au gîte pour un aligot saucisses bien mérité, non sans de grandes ambitions pour demain !

 

 

Le deuxième jour commence mieux que le premier : le vent est tombé, l’ambiance très calme, le ciel bleu et la vue magnifique. Nous nous attaquons aujourd’hui au pilier du Surplomb de la Carrière, un magnifique pilier gris/jaune de 130m de haut. Nous allons le gravir par deux voies contiguës, “Steppe Aromatique” (5 longueurs, 6c max) et “Robin des Baouques” (4 longueurs, 6b+ max). Les deux voies sont magnifiques, dalleuses mais “avec tout ce qu’il faut, là où il faut”, comme on dit ici. Si elles sont parfois un peu dures pour certains, rien de vraiment problématique à part une première longueur commune à tout le monde qui fait que Benoit partira plus de 2h après le premier grimpeur du groupe… Ces deux heures perdues au début nous manquerons en fin de journée, et c’est sous les derniers rayons du soleil couchant que Benoit arrive au sommet. Si cela permet de superbes photos, ça rime aussi malheureusement avec une descente à pied à la frontale dans le noir le plus complet. L’orientation, déjà pas évidente dans ce terrain sec et pierreux constitué d’arbustes bas (juste assez hauts pour cacher cairns et sentiers), devient très difficile, mais rien de rédhibitoire pour notre petit groupe d’aventuriers débrouillards, et c’est sans problème que nous parvenons à rentrer.

Pour le troisième jour, les organismes sont fatigués et nous choisissons une option plus tranquille et avec moins de marche. Au socle de la Carrière, pleins de nouvelles voies de 130m récentes ont été ouvertes depuis le début des années 2000. Benoit et Jean-Loup se lancent en réversible dans “Tambour Magique”, 6 longueurs de 5b max en dalle dans un marbre magnifique. Nico et Michel jouent du “Tambour Magique”, 6 longueurs en 5b max bien équipées. Les aventureux du jour sont Mick, Matéo et Thibault, qui se lancent dans une voie sans nom peu équipée. Là aussi, une belle aventure pas trop dure mais avec des coinceurs, de la recherche d’itinéraire, des beaux relais sur coinceurs… La journée déroule bien et nous finissons assez tôt pour rentrer sans stress.

Conclusion : une aventure par jour, de la bonne bouffe, de la franche rigolade, des “Grimper” antédiluviens, du froid, du chaud, du vent, des œufs (90 en trois jour !)…

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