Initialement prévu dans le Royans, le stage destiné aux adultes des cycles perfectionnement s’est finalement déroulé dans le Diois. Bilan d’un week-end épique.
Vendredi matin, Nicolas, Vincent et Julie se sont retrouvés au local du club pour faire le plein de matériel avant de partir pour trois jours de stage ! La météo annoncée dans le Nord du Vercors ne laissait rien présager de bon, et c’est d’un commun accords que nous avons mis le cap sur la Vallée de la Drôme, après un passage éclair chez Gravicimes pour acheter le topo du Diois.
La journée du Vendredi fut dédiée aux révisions des manips de rappel et de relais sur corde à double. Retrouver les automatismes était nécessaire, bien que les apprentissages étaient encore frais. De plus les sensations sont toujours un peu différentes en outdoor, avec le vent, le soleil, le rocher échevelé du printemps, etc. Puis Vincent et Nicolas ont pu effectuer quelques longueurs de couenne pour se mettre en jambe et apprendre à évoluer en fissure et en dièdre. Le magnifique cadre du site école de Chastel-Arnaud, aux pieds des Trois Becs, a fait le reste…
Jolie petite anecdote : Nicolas, pendu à son relais déclare sur le ton de la conversation : “Tiens, je viens de voir un papillon éclore juste devant moi”… et quelques secondes plus tard “…et encore un autre”. Non mais la chance ! Oo
Une bière, une platée de pâtes et une nuit passée à Luc-en-Diois (hébergés par des parents de Julie) plus tard, c’est à l’assaut de la grande dalle du Claps que nous nous lançons. Nicolas et Vincent ont réalisé toutes les étapes en autonomie, surveillés par une Julie frigorifiée (satané vent…). Ah ! Les joies de la grande voie : l’engagement, le pipi en paroi, un paysage magnifique, les coups de soleil, les cordes de rappel emmêlées… Et nous en avons même profité pour nous approcher du saut de la Drôme au retour. Que du bonheur !
Dimanche, malgré quelques douleurs de la veille, le départ fut très matinal. Direction Archiane et son cirque presque clos enserré de falaises calcaires très hautes et verticales… Véronique était de l’aventure aussi, grossissant notre groupe et nous permettant de nous organiser en deux cordées de deux partenaires. Le topo s’est avéré très optimiste et plutôt vague pour la description de l’approche et il nous a fallu deux bonnes heures de marche et d’orientation pour parvenir au pied de la Voie des Lyonnais. Après un rapide casse-croute nous avons commencé à grimper moitié sur un rocher très sculpté (cheminées, fissures), moitié dans des jardins de buis et d’herbes folles encore vertes à cette période de l’année. Toute une aventure et une ascension éprouvante pour tous le monde, récompensés sur la vire médiane par la rencontre fortuite avec une petite troupe de chamois (quatre adultes et un petit) qui se déplaçaient dans les ravins escarpés avec une aisance déconcertante et quelque peu agaçante. Pas le temps de trop contempler cette carte postale, il ne nous reste que deux heures de jour pour retourner à la voiture, et nous longeons la vire à la recherche du chemin de repli avec une pointe d’inquiétude dans le ventre quand nous arrivons dans un cul-de sac à pic… Merci le portable qui nous permit de contacter un expert du cirque d’Archiane qui nous a confirmé que le pierrier était bien la voie de retour usuelle ! Un peu de ski dans les cailloux et une marche rapide en descente et nous voilà tous au parking, des souvenirs plein la tête et des amitiés fortes soudées par cette belle aventure humaine.
Les courbatures furent intense et mes élèves m’ont détestée profondément depuis deux jours… en tout cas mes oreilles sifflent un peu parfois 😉 ! Mais maintenant que ça passe je reçois des messages du type : “c’était une super belle journée ! A refaire… mais pas tout de suite !” 😀