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Sortie grande voie au rocher de Gonson 

Après une tentative avortée il y a 2 semaines avec une partie des mêmes grimpeurs, on se dit que cette fois, c’est la bonne: Gonson, ça va passer. Si, si, faut y croire ! “Qui regarde trop la météo reste au bistrot !”… Pour assurer le coup, avec une météo encore on ne peut plus mitigée, on part tôt, très tôt: rendez-vous à 7h à la salle... Avec un horaire pareil, on en perd vite deux en chemin: une qui bossait tard la veille puis un qui avait zappé. On décolle donc à 4, avec Antoine, Nico & Flo. 

Après un trajet un peu long, distance oblige, on finit par rallier le départ de notre marche d’approche. En vrai, cela se fera en 2 temps car je confondrai… Aussi, après un faux départ, nous voilà  parti pour 20 min de marche, dont une partie bien raide. Nous rejoignons ainsi les crêtes des rochers de Gonson. Dès le premier coup d’œil, on remarque vite que le Sud et le grand Veymont sont sujets à des aléas climatiques marqués... Pourvu que ça tienne! En haut de falaise, alors que les bourrasques s’en donnent à cœur joie, je briefe l’équipe sur le protocole pour descendre en rappel. Drôle d’ambiance où l’on peine à s’entendre parler… Puis, je sécurise l’accès au premier ancrage car les rafales pourraient rapidement faire cabaner un grimpeur. Une fois tout le monde au relais, je fais une redite sur la particularité de descendre en rappel sur une corde statique fixée au relais, petite astuce que j’ai voulu déployer afin de gagner du temps. Une fois mes messages compris, je descends avec les cordes afin de préparer la suite des opérations. Grâce au talkie, je comprends que des incertitudes planent au-dessus quant-au bon protocole à adopter pour descendre. Je me félicite donc d’avoir pris ce petit gadget et peut les renseigner à distance. Alors qu’ils hésitent et confrontent leurs avis sur comment bien faire, je m’inquiète de plus en plus en regardant au Sud : les nuages de pluie englobent désormais le Grand Veymont (invisible) et progressent à vitesse grand V plein nord... J’interromps donc les doutes et velléités de descente de mes compagnons pour une décision triste mais “sécuritaire”: c’est un STOP. Puis, c’est une remontée sur corde afin de ne pas les embarquer dans une galère humide. Payes ton succès et ta confiance dans la météo ! 

Suite à cet indéniable but, plutôt décidé pour les préserver d’une mauvaise expérience que par volonté aventureuse de les embarquer dans une grande voie à tout prix, nous avons tout le loisir d’échanger sur quel sera notre plan B pendant la descente à la voiture. Nous optons assez rapidement pour aller à la falaise de Lans en Vercors: c’est tout proche, équipé et ça devrait permettre de grimper avant la pluie redoutée. 

Sitôt rendus au parking, nous sommes accueillis par des bourrasques qui nous mettent du sable plein les yeux. Puis, c’est au tour d’une mini ondée de précipiter ces sables sahariens sur les voitures. Nous montons malgré tout jusqu’au pied de la paroi. Elle est violemment assaillie par le vent. Aussi, nous optons rapidement pour le secteur ouest, qui semble moins exposé, où des minots grimpent en moulinette. 

À défaut de topo, nous irons à vue, tentant de trouver des lignes dans un niveau acceptable pour notre groupe. Ce sera donc de la couenne avec cordes à double, manips obligatoires au relais et autres joyeuseries liées à notre matériel de GV. Mais à ce petit jeu, il faut avouer que l’on ne se débrouille pas mal et parvenons à grimper dans ces lignes Old School. En effet, ces voies à première vue pas méchantes nous réservent quelques surprises. Nous subissons un petit peu certains pas de blocs, pensant être vite dans des 6b/+ alors que les cotations papier sont bien plus modestes. Ah la bonne vieille rouste des sites des années 80… Nous persisterons et resterons grimper jusqu’à ce qu’une ondée un peu plus marquée nous fasse définitivement abandonner nos velléités grimpisriques du jour. Avec pour chacun quelques voies à son actif, la journée aura été correctement rattrapée. Ou comment faire de de mauvaise météo bonne grimpe 🙂

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