Du 23 au 27 avril, les Poussins Benjamins étaient en stage dans les gorges du Tarn. Un stage à effectifs réduits et à conditions moyennes, mais cela n’a pas empêché les jeunes de faire des croix et de bien grimper.
Mardi 23 avril :
Départ de Valence à 9h30, la route se passe assez agréablement une fois que nous avons réussi à décrocher les enfants de leurs téléphones. Après avoir hésité jusqu’à Montpellier et suivi les évolutions de la météo minute par minute, nous décidons finalement de ne pas aller en salle mais de tenter notre chance sur le rocher, et bien nous en prend car nous arrivons sous un ciel couvert, certes, mais sans pluie et avec un rocher sec. Nous allons directement au secteur “Figue aux Culs”, un très beau secteur avec des voies d’ampleur. Octavie et Émilien s’essaient au 7a Figue au cul mais l’écart entre les points, très “tarnais”, les décourage rapidement. Louis essaie un 6b mais qui ne lui convient pas. Lou et Juliette, quant à elles, font des longueurs en moulinette et en tête jusqu’à 5c. Nous allons ensuite nous installer au camping, découvrir les lieux qui nous serviront de camp de base pour les 5 prochains jours. Pendant que Romain et Jean-Loup préparent le risotto aux champignons de ce soir, les enfants découvrent les 2 spots les plus importants du stage : le point wifi et le trampoline…
Mercredi 24 avril :
La météo est aujourd’hui (très) moyenne. Nous décidons donc d’aller à un secteur abrité de la pluie, ce qui n’est malheureusement pas le cas de la marche d’approche…
Petit problème de mathématique : soit un groupe de 7 minéraliens réalisant une marche d’approche de 9 minutes. Une averse de grêle intense commence 4 minutes après le départ du camion. Première question : si l’averse de grêle ne s’arrête pas, combien de temps les grimpeurs devront-ils rester sous la pluie avant d’arriver à l’abri des gros dévers, au pied des voies ? Deuxième question : quel niveau sonore atteindront les protestations des jeunes ? Vous avez 30 minutes, brouillons autorisés.
Heureusement, l’averse ne dure pas très longtemps et est remplacé par un soleil bienfaisant qui nous permet de réchauffer les corps et faire sécher les affaires. Le secteur quant à lui s’avère assez peu adapté au groupe, avec peu de voies faciles et un topo approximatif. Nous migrons donc dans l’après-midi au secteur l’Oasif, où chacun se trouve des projets : Octavie et Emilien se lancent dans le 7b “On a marché sur la thune”, bien déversant et physique, tandis que Lou, Juliette et Louis se frottent au 6c “Glouglou Filosofia” (persuadés que c’est un 6b, après une lecture de topo un peu rapide de Jean-Loup).
C’est ensuite retour au camping, où la soirée se passe entre la purée de patates/lardons/oignons, les devoirs, une partie de Uno endiablée et l’apprentissage des échecs.
Jeudi 25 avril :
Le temps est à la tempête. Même pour le plus optimiste des moniteurs d’escalade, la journée de repos est imposée par la météo. Nous passons la matinée au camping avant d’aller passer l’après-midi à Millau, avec l’idée de faire du bloc à la salle Couleur Caillou. Celle-ci est malheureusement fermée en préparation d’un événement pour le week-end suivant. Nous digérons notre déception en visitant le centre consacré au viaduc de Millau, en mangeant une glace dans la vieille ville et en visitant le château de Peyrelade (enfin, surtout son parking, le site lui-même étant fermé, à rebours de ce qui est indiqué sur internet…). Nous rentrons au camping pour dévorer une quantité astronomique de nouilles de riz aux légumes et saucisses avant d’aller nous coucher rapidement, car le froid nous pousse vers nos duvets.
Vendredi 26 avril :
Après qu’il ait plus toute la journée d’hier et toute la nuit, Jean-Loup est prêt à jeter l’éponge, à passer la journée dans une salle à Montpellier et à rentrer un jour plus tôt à Valence… Nous décidons malgré tout d’aller voir l’état des falaises, et bien nous en prend, comme l’avenir nous le dira.
Nous retournons au secteur de l’Oasif et regardons anxieusement vers le haut… miracle ! Les prises sont sèches ! On aperçoit même des petits coins de ciel bleu entre les nuages, qui commencent lentement à virer du noir foncé au gris clair ! Nous retournons donc grimper, et les deux derniers jours nous offriront une météo suffisante à défaut d’idéale : de légères averses qui ne mouillent pas les prises et une température tout à fait supportable !
Octavie et Émilien en profitent pour enchainer leur projet en 7b (en pariant plus sur la force pour l’un et sur la technique pour l’autre) et vont défrayer les méthodes dans le 7c “Murati” (dans lequel Émilien trouve tous les mouvements). Lou et Juliette s’essaient dans des voies plus faciles à gauche (6a+ et 5c) tandis que Louis met run sur run dans le 6c de la veille, au point qu’il n’arrive même plus à faire la marche d’approche en fin de journée.
Nous laissons les dégaines sur la paroi avec la ferme intention de revenir demain pour plier les projets et allons manger un poulet-curry au camping avant de faire les sacs car, oui, c’est déjà le dernier soir.
Samedi 27 avril :
Dernier jour de grimpe. La tension est palpable au sein du groupe, surtout pour Émilien et Louis, pour qui il reste peu de temps pour faire la croix.
La journée commence avec Émilien qui enchaine son 7c assez facilement. Il faut dire qu’il a cette fois calé les méthodes au millimètre (même si celles-ci restent assez physiques), révisé toute la nuit dans son lit et révisé à l’échauffe. Louis enchaîne ensuite son 6c en profitant des accalmies entre les averses, avant que Juliette enchaine à son tour son 6a+, après avoir beaucoup changé de méthodes au fil des essais.
Octavie essaie le 7c sans conviction mais se repose surtout, tandis que Lou, fatiguée, fait tout de même deux belles montées dans le 5c.
La fin de journée pour Octavie et Émilien se passe à essayer des 7a à vue avec une succès tout à fait limité (le “à vue” reste un axe de progression largement à développer)
C’est ensuite le retour à Valence. Merci à Romain pour sa patience et sa présence, merci aux jeunes pour avoir (parfois) cessé de râler, merci à la météo pour nous avoir permis de grimper malgré tout… L’avantage d’un stage humide, c’est que les jeunes se rendent compte qu’on peut grimper sous la pluie !