Tandis que les valentinois luttaient contre les ours polaires et démontaient leurs maisons planches par planches pour se chauffer, certains adultes du club avaient pris la décision de s’exiler sous des latitudes plus clémentes, plus précisément à Russan et sur les falaises environnantes. La météo a soutenu l’action et a permis à chacun de grimper dans les meilleures conditions. Pour tout dire, il nous est même arrivé d’avoir trop chaud !!
Le premier jour, nous partons à la découverte de Russan et décidons d’aller au secteur “Rolling Stones”, quasiment le plus à gauche de la falaise. L’ambiance est chaude et aérienne, puisque nous nous retrouvons sur une vire assez étroite qui en impressionne plus d’un ! Heureusement qu’une belle main courante est rapidement installée qui permet à chacun d’évoluer en sécurité. Au niveau escalade, on se rend rapidement compte que ça “tape dur” et qu’il ne faut pas toujours se fier aux cotations des années 90 !!
Vu qu’on est sur la face sud-est, nous passons assez tôt à l’ombre. L’escalade devient rapidement difficile et nous décidons de rentrer au gîte afin de profiter du verre de l’amitié et de délicieuses pâtes carbo préparées par Marcus.
Le deuxième jour, le réveil est tranquille et nous repartons à Russan afin d’aller tester les secteurs sud-ouest, plus récents, de la falaise. Après quelques hésitations d’itinéraires, nous nous retrouvons au dessus des voies et prenons la décision de descendre au pied de la falaise en rappel (décision qui ne fait pas vraiment consensus^^). Le rappel se déroule bien et permet à certains membres du groupe de découvrir ce qu’est un rappel en fil d’araignée (“Ah mais on va descendre dans le vide en fait ?!”).
Au fil de la journée, nous explorons un premier secteur puis les secteurs “Chico Mendes” et “Toit mon toit” (d’ailleurs, le topo du club doit être dans le sac de quelqu’un…). Tout le monde grimpe, se donne à fond et découvre les spécificités de la falaise en général et de Russan en particulier. Le retour se fait en deux groupes afin d’assurer un complément de courses pour le soir. Certaines mauvaises langues du deuxième groupe prennent, à tort, mes repérages parfaitement volontaires à la frontale pour des hésitations d’itinéraires, mais nous finissons tous au gîte à temps pour déguster le délicieux riz au poulet-curry de Marcus, décidément promu maître-coq du stage.
Pour finir en beauté ce stage, nous allons sur la falaise de Pont Saint Nicolas. Les voies sont plus courtes, plus péchues, mais les cotations légèrement moins exigeantes. Pas de manip rigolote aujourd’hui, mais une belle motivation et beaucoup de voies pour tout le monde et tous les niveaux. Nous découvrons pêle-mêle qu’il y a des prises dans le 7a, une peinture pariétale préhistorique, une plante rare, un joli pont sans train dessus (snif…), des positions d’escalade originales… et que le chignon sous le casque, c’est vraiment pas “in” !!
Bref, un beau stage comme on en voudrait plus, ou plus longs.